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En ce long week-end de fête nationale, deux équipes représentant le CSM, participaient à la 2ème édition des 24 heures de Bletterans. Une équipe quatuor composée de Jean-Luc Joly, Jean-Luc Dorland, Eric Machuret, Nicolas Arnaud et une équipe solo composée de Florian Perret. Nicolas nous propose un résumé.

Durant la semaine passée, il a fallu réfléchir à la meilleure stratégie à adopter pour optimiser les temps forts et les temps calmes. La décision a été de faire des relais courts et intenses le jour, et des relais longs et réguliers la nuit.

Le samedi matin, nous nous sommes retrouvés aux abords du terrain de football et de la Seille pour l’installation de notre paddock grand luxe avec télévision pour regarder le Tour de France. Nous avons pu remarquer l’organisation impressionnante de cette manifestation. Point retrait des dossards, suivi des temps en live, coin restauration, douches collectives, photographe à la gâchette facile, buvette Rouget de Lisle, food-trucks, stand de vélos, démonstration de la fabrication du Comté, un camion concert et la sécurisation totale du circuit. Bref, une centaine de bénévoles aux petits soins pour nous rendre le week-end des plus agréables.

Le premier rendez-vous est à 13 heures pour la reconnaissance obligatoire du circuit de tous les participants à allure réduite. Ça s’est transformé en un grand défilé aux sons d’un orchestre de percussions et vents, accompagnés des chaleureux encouragements des spectateurs au bord du circuit.

Puis l’heure fatidique arrive. 14h00 !!! C’est Jean-Luc Dorland qui lance la course pour un relai d’une heure et Florian Perret pour un relai de 24 heures… Le premier tour se fait à plus de 40 km/h de moyenne. Ca annonce la couleur. Jean-Luc Dorland laisse le transpondeur à Jean-Luc Joly à 15h00, puis c’est au tour de Nicolas ARNAUD de prendre son relai à 16h00 et enfin Eric Machuret à 17h00. A la fin de cette première rotation, nous avons fait 16 tours soit 136km à 34 km/h.

Nous partons ensuite sur des relais de 2 heures entre 18h00 et 02h00 pour favoriser l’endurance et la récupération de ceux qui ne roulent pas. Les deux Jean-Luc restent sur le même rythme élevé. C’est sans doute le concert des reprises des chansons de Noir Désir qui les motive. Pour les autres, la musique les berce. Vers 21h30 l’ambiance commence à changer. Nous voyons les premiers éclairages de vélos scintiller. A 22h00, sur un nouveau relai, l’éclairage sur les vélos devient obligatoire. La circulation automobile est encore dense. La perception de la route est différente. Nous ne voyons plus les déformations de la route dans l’obscurité. Maintenir une vitesse élevée devient compliqué. Vers 23h00, la chaleur de la journée (32°c) laisse place à la fraicheur de la nuit (16°c). Au début, c’est agréable car la respiration devient normale mais elle devient pénalisante à cause de la transpiration. Rouler en groupe devient dangereux ne voyant pas les trous, les bouches d’égout, les dos d’ânes. Rouler seul est plus contraignant mais plus raisonnable. Le corps commence aussi à se comporter différemment et pas pour le mieux. Ennuis intestinaux et crampes viendront pimenter cette nuit. Dans la nuit noire seulement éclairés de nos leds, nous voyons des chats, des rats et même des bananes géantes danser. Non nous n’hallucinons pas, de jeunes gens s’étaient déguisés, dansant sur de la techno en rase campagne. Cela nous redonnait du moral à les voir nous encourager brièvement à chaque tour. La partie « camping » était aussi animée par les va-et-vient des concurrents dans la pénombre. L’envie de dormir fut vite oubliée. Nous nous résoudrons juste à fermer les yeux afin de ne pas oublier de prendre le relai du copain.

Nous attaquons ensuite une nouvelle rotation de 2 heures entre 02h00 et 10h00. Les corps commencent à être bien fatigués. Le rythme de l’équipe est encore bon. La soupe de légumes au point restauration et les mots échangés avec les bénévoles font du bien. Nous retrouvons Florian qui ne se lasse pas de tourner, soit à prendre nos roues, soit à se ravitailler et récupérer quelques minutes. Le lever de soleil offre de magnifiques images mais aussi des changements par rapport à la veille. Fini le léger vent de nord de la veille, pour cette deuxième journée, nous aurons un fort vent de sud-ouest. Le niveau des concurrents est de plus en plus disparate. Soit nous tombons sur des machines à rouler, soit nous tombons sur des zombies en quête de leur lit douillet. Les relais se feront en grande partie seul.

Nous attaquons la dernière rotation de 10h00 à 14h00 soit chacun une heure. Nous faisons l’état des lieux des forces restantes et nous ajustons nos relais. Ces quatre dernières heures, chacun aura puisé dans son mental et ses dernières réserves pour conclure de la meilleure des manières cette épreuve.

L’heure de la délivrance arrive et c’est Eric Machuret qui coupe la ligne une dernière fois. Une immense joie nous anime, fiers d’avoir accompli 24 heures d’efforts ensemble.

Quand je dis ensemble, je ne parle pas que de ceux qui ont participé à l’épreuve, je parle aussi des familles et copains qui sont venus nous encourager, nous assister, nous faire rire. Tout le monde à sa part de satisfaction dans la réussite des bons résultats du CSM. Nous avons tous été en totale cohésion durant tout ce week-end et c’est le plus important. Nous avons commencé à 4, nous avons fini à 4. D’autres équipes ne peuvent pas en dire autant.

Ce week-end s’est conclu par une parade dans les rues de Bletterans avec tous les concurrents en état de tenir sur un vélo. Les flashs des appareils photos et les applaudissements ont été nombreux.

Les 3 meilleures équipes de chaque catégorie ont été généreusement récompensées lors de la remise des prix.

 En termes de chiffres pour le CSM :

  • Le quatuor (Jean-Luc Joly, Jean-Luc Dorland, Eric Machuret, Nicolas Arnaud) termine 9°/18
    • 90 tours
    • 792 kilomètres
    • 32.97 km/h
    • Meilleur tour en 13’59s soit 38 km/h
  • Florian Perret termine 8°/13
    • 65 tours
    • 572 kilomètres
    • 23.81 km/h avec les pauses
    • Meilleur tour en 14’37s soit 36 km/h

 L’organisation de cette manifestation se demande si elle recommencera en 2027. La meilleure des réponses est d’y participer car elle mérite vraiment de grandir. Il n’y a que des points positifs à en retenir.

Photos par ici